Des mots pour s'échapper.
2 participants
Page 1 sur 1
Des mots pour s'échapper.
Les Hommes rêvent. Leur esprit s'évade. Mais n'en gardent qu'une faible trace.
Matérialiser l'immatériel ? Quand les songes se font attrapper...
Matérialiser l'immatériel ? Quand les songes se font attrapper...
Dort la lune, tendrement sur les ailes du lendemain. Jamais accompagnée, elle s’efface à l’aube naissante. Seule semble être sa route, et illumine nos sombres chemins. L’eau qui s’écoule, scintillante et riante, lui répond parfois. Jamais pourtant, n’ose troubler ses biens tristes émois. Car celui qui la regarde, jamais ne la voit accompagnée, de père, de frère ou d’amant. Seulement de larmes, bien tristement.
Car dort la lune dans les hauts cieux. Seule nous éclaire, quand tous nos chagrins tissent leurs toiles et nous griffent de leurs aveux. Se reflète parmi les regards, se jette sur les étangs tous gondolés, accompagne les contrées perdues, sourit aux ruines qui les jonchent. Mais triste est le trône sans ses courtisans.
Car bien seule est la lune qui brille au firmament.
Bien triste est son amant. Condamné à ne jamais l’enlacer, à ne jamais l’admirer, à l’embrasser sans la voir. Car il s’éveille de sa mort. Déclarant sa flamme, le soleil s’ouvre aux larmes ; a son tour remplace sa bien aimée, éclaire nos contrées, illumine tout ce qui de nos yeux s’était égaré, révèle tous les secrets perdus. Pourtant, là haut, dans les cieux éveillés, il se chagrine de ne pouvoir s’attacher à celle qu’il aime.
Bien triste est cet amant. Qui de sa moitié se languit, s’arrache à ses bienveillantes pensées pour pleurer celle qu’il ne peut atteindre. De l’or, en fait les présents, sculpte les rubis scintillants, pour qu’à la tombée de la nuit, la douce amante, sache que son amour perdurait, et rêvait toujours de lui voler un regard.
Alors la lune, de sa voix céleste et tourmentée, à son réveil, soufflait dans ses paysages creusés jadis par les flots de ses larmes, pour qu’au beau matin, le chant de ses passions s’élève jusqu’aux oreilles du soleil. L’argent, de son cœur conçu, habillait toutes les plaines, pour lui prouver à son tour, qu’elle lui resterait sienne.
Mais de ce dialogue sourd et éternel, on ne lui retient que la triste flamme d’une passion brisée. Car dort la lune, quand chante le soleil. Bien triste est cet amant, quand seul il s’éveille. Mais l’aube des jours futurs, ne se fait pas si cruelle et n’oserait pas toujours entre eux se mettre quand il ne peut s’entremettre.
A la tombée de toutes les nuits, le soleil s’échappera de l’écrin doré, qui jusqu’alors l’enfermait ; traversera les milles vallées, parcourra les forêts étoilées, s’égarera parmi les prés ombragés, s’abandonnera aux douceurs des eaux frémissantes. Il attendra, pour qu’enfin, pointe parmi les étoiles, sa belle endeuillée encore toute pleurante. Alors il s’élèvera, s’approchera des lèvres de la lune, et les goutera d’un premier et long baiser.
A la tombée de toutes les nuits, renaitront le soleil et la lune, qui de leurs gloires partagées, se lieront de leur or et de leur argent.
Car aime la lune, quand chante le soleil. Heureux est cet amant, quand enfin il s’éveille.
Rael- Spadassin
- Messages : 50
Date d'inscription : 20/05/2011
Re: Des mots pour s'échapper.
Voyager en chanson. Parfois, fermer les yeux suffit. Tout simplement.
On y pense jamais assez.
On y pense jamais assez.
Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.
Battant de l'aile avec sa manche
Comme un pingouin sur un écueil,
Le blanc pierrot, par une blanche,
Passe la tête et cligne l'oeil.
Le docteur bolonais rabàche
Avec la basse aux sons traînés,
Polichinelle, qui se fàche,
Se trouve une croche pour nez.
Heurtant Trivelin, qui se mouche
Avec un trille extravagant,
A Colombine Scaramouche
Rend son éventail ou son gant.
Sur une cadence se glisse
Un domino ne laissant voir
Qu'un malin regard en coulisse
Aux paupières de satin noir.
Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit: C'est elle!
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr.
Et j'ai reconnu, rose et fraiche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton.
Rael- Spadassin
- Messages : 50
Date d'inscription : 20/05/2011
Re: Des mots pour s'échapper.
Elle était passée voir comment Nesa se dépatouillait avec le coin qu'elle lui avait concédé .
Séléna ne fit aucun bruit,ne voulant pas déranger l'écrivain si jamais il était en phase "création" et poussa doucement la porte de la bibliothèque.
Un murmure et son ami de dos,relisant à voix basse un texte.....La rouquine entra et resta dos au mur à écouter et....Aussitôt,elle se retrouva des années en arrière.....
Cette ballade elle ne pouvait certes pas l'avoir oublié....Trop souvent entendue et reprise en chœur par la bande d'amis qui voyageaient ensemble à cette époque....
Des visages défilèrent sous ses paupières fermées,ceux de sa marraine qui était encore à ce moment là une jeune fille insouciante...
De plusieurs damoiselles qui les accompagnaient...
De quelques messires disparus depuis bien longtemps....
D'un jeune homme fougueux et rebelle dont le nom ne pourrait jamais être oublié......Sim...
Accompagné de celui qui avait dû transmettre ce refrain à son frère...Delpherion...
Tous ces personnages qui l'avaient accompagnée si longtemps et dont il ne restait presque rien.
Qui était encore là à présent?
A part sa marraine Frim qui était devenue si sérieuse.....Si....Prise par ses obligations...
Les autres s'étaient éparpillés et la vie les avait emportés qui au sud...Qui au nord et elle n'avait guère de nouvelles de tous ceux qui avaient un temps été le centre de sa vie.
Pourtant, en filigrane de l'époque il y avait déjà celui qui était devenu son mari...Lui était toujours là,bien présent...Et malgré les critiques qu'il pouvait déclencher de la part de certains....Sa fidélité était à toute épreuve.
Et celui qui lui faisait redécouvrir ces mots,celui qui terminait la ballade:
"Et j'ai reconnu, rose et fraiche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton."
Celui là était le frère de l'un d'entre eux ...
Séléna ouvrit les yeux lorsque les paroles s'éteignirent et contempla longuement la silhouette qui lui tournait le dos.
Le jeune homme en contre jour aurait pu être Delph....La même allure....La tête légèrement penchée....Pensif....
La rouquine imagina un bref instant que c'était lui...Là devant elle.....Qu'il allait se retourner et lui sourire...
Avancer vers elle ,lui prendre les mains et dire de sa voix douce:
"Et bien Dominoute....Tu te souviens?"
Séléna ne fit aucun bruit,ne voulant pas déranger l'écrivain si jamais il était en phase "création" et poussa doucement la porte de la bibliothèque.
Un murmure et son ami de dos,relisant à voix basse un texte.....La rouquine entra et resta dos au mur à écouter et....Aussitôt,elle se retrouva des années en arrière.....
Cette ballade elle ne pouvait certes pas l'avoir oublié....Trop souvent entendue et reprise en chœur par la bande d'amis qui voyageaient ensemble à cette époque....
Des visages défilèrent sous ses paupières fermées,ceux de sa marraine qui était encore à ce moment là une jeune fille insouciante...
De plusieurs damoiselles qui les accompagnaient...
De quelques messires disparus depuis bien longtemps....
D'un jeune homme fougueux et rebelle dont le nom ne pourrait jamais être oublié......Sim...
Accompagné de celui qui avait dû transmettre ce refrain à son frère...Delpherion...
Tous ces personnages qui l'avaient accompagnée si longtemps et dont il ne restait presque rien.
Qui était encore là à présent?
A part sa marraine Frim qui était devenue si sérieuse.....Si....Prise par ses obligations...
Les autres s'étaient éparpillés et la vie les avait emportés qui au sud...Qui au nord et elle n'avait guère de nouvelles de tous ceux qui avaient un temps été le centre de sa vie.
Pourtant, en filigrane de l'époque il y avait déjà celui qui était devenu son mari...Lui était toujours là,bien présent...Et malgré les critiques qu'il pouvait déclencher de la part de certains....Sa fidélité était à toute épreuve.
Et celui qui lui faisait redécouvrir ces mots,celui qui terminait la ballade:
"Et j'ai reconnu, rose et fraiche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton."
Celui là était le frère de l'un d'entre eux ...
Séléna ouvrit les yeux lorsque les paroles s'éteignirent et contempla longuement la silhouette qui lui tournait le dos.
Le jeune homme en contre jour aurait pu être Delph....La même allure....La tête légèrement penchée....Pensif....
La rouquine imagina un bref instant que c'était lui...Là devant elle.....Qu'il allait se retourner et lui sourire...
Avancer vers elle ,lui prendre les mains et dire de sa voix douce:
"Et bien Dominoute....Tu te souviens?"
séléna- Admin
- Messages : 2445
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Là où il faut qu'elle soit...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|