Quand les histoires trouvent enfin leur place...
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Quand les histoires trouvent enfin leur place...
C'est chargé comme un mulet que Nesariel pousse la porte de la bibliothèque des Spadassins.
Une caisse sous un bras, une deuxième sous l'autre, le reste sur le dos, le conteur parcourt cet endroit que le manque de visites a recouvert d'une fine couche de poussière. Il dépasse les rayons consacrés à la religion, ceux couverts d'ouvrages sur la guerre, les paniers de rouleaux présentant tel ou tel rapport, et finit par arriver aux dernières étagères. Les siennes. Il sourit comme un gamin, avisant l'espace qui ne demandait qu'à accueillir ses chères histoires. Il n'aurait pu rêver mieux !
Lâchant un soupir satisfait, il dépose ses trésors dans un coin, et entreprend de remettre tout l'endroit en état. C'est qu'il y a du boulot ! Et si personne ne s'intéresse à cette aile de la forteresse, elle comptera désormais au moins un occupant très régulier. Et quitte à y passer du temps, autant en refaire un endroit vivable...
Se changeant donc momentanément en véritable fée du logis, il retrousse ses manches, noue ses cheveux et s'attache à dépoussiérer toute la pièce, sacrifiant au passage une de ses chemises de rechange, faute de chiffon. Ceci fait, il réarrange tous les livres déjà entreposés, sans pouvoir s'empêcher de grogner à l'encontre des maitres des lieux. Les gens se rendent jamais compte. A croire que tous estiment que le papier a la même solidité que la pierre dont les murs sont faits. S'étonnent, après, que tout s'effrite dès qu'on commence à feuilleter. C'est donc les sourcils froncés qu'il remet tout en ordre, rayon après rayon. Parchemins rejetés négligemment, bouquins laissés ouverts, tout retrouve sa place.
Ce n'est que quand tout est bien en ordre qu'il s'atèle à l'endroit en lui même. Il secoue les rideaux, remplume les fauteuils, les replace, court chercher de nouvelles bougies afin d'en orner les chandeliers qu'il polit, chaparde quelques tapis qu'il dispose un peu partout, redresse les écritoires sur le point de s’écrouler...
Quand il finit, c'est une toute autre pièce qu'il a sous les yeux.
Posté sur le seuil, il observe l'endroit métamorphosé d'un air satisfait.
"bon, maintenant, on peut vraiment s'y mettre..."
Rejoignant les caisses qu'il a apportées, il les ouvre et commence à en sortir ses carnets, songeant déjà à la façon dont il les rangera...
Une caisse sous un bras, une deuxième sous l'autre, le reste sur le dos, le conteur parcourt cet endroit que le manque de visites a recouvert d'une fine couche de poussière. Il dépasse les rayons consacrés à la religion, ceux couverts d'ouvrages sur la guerre, les paniers de rouleaux présentant tel ou tel rapport, et finit par arriver aux dernières étagères. Les siennes. Il sourit comme un gamin, avisant l'espace qui ne demandait qu'à accueillir ses chères histoires. Il n'aurait pu rêver mieux !
Lâchant un soupir satisfait, il dépose ses trésors dans un coin, et entreprend de remettre tout l'endroit en état. C'est qu'il y a du boulot ! Et si personne ne s'intéresse à cette aile de la forteresse, elle comptera désormais au moins un occupant très régulier. Et quitte à y passer du temps, autant en refaire un endroit vivable...
Se changeant donc momentanément en véritable fée du logis, il retrousse ses manches, noue ses cheveux et s'attache à dépoussiérer toute la pièce, sacrifiant au passage une de ses chemises de rechange, faute de chiffon. Ceci fait, il réarrange tous les livres déjà entreposés, sans pouvoir s'empêcher de grogner à l'encontre des maitres des lieux. Les gens se rendent jamais compte. A croire que tous estiment que le papier a la même solidité que la pierre dont les murs sont faits. S'étonnent, après, que tout s'effrite dès qu'on commence à feuilleter. C'est donc les sourcils froncés qu'il remet tout en ordre, rayon après rayon. Parchemins rejetés négligemment, bouquins laissés ouverts, tout retrouve sa place.
Ce n'est que quand tout est bien en ordre qu'il s'atèle à l'endroit en lui même. Il secoue les rideaux, remplume les fauteuils, les replace, court chercher de nouvelles bougies afin d'en orner les chandeliers qu'il polit, chaparde quelques tapis qu'il dispose un peu partout, redresse les écritoires sur le point de s’écrouler...
Quand il finit, c'est une toute autre pièce qu'il a sous les yeux.
Posté sur le seuil, il observe l'endroit métamorphosé d'un air satisfait.
"bon, maintenant, on peut vraiment s'y mettre..."
Rejoignant les caisses qu'il a apportées, il les ouvre et commence à en sortir ses carnets, songeant déjà à la façon dont il les rangera...
Rael- Spadassin
- Messages : 50
Date d'inscription : 20/05/2011
Re: Quand les histoires trouvent enfin leur place...
Quand le monde vacille et tremble, quoi de mieux que de se réfugier dans un des endroits les plus immuables qui soient ? Les livres avaient ça pour eux qu'ils ne changeaient jamais, toujours solides, toujours fiables. C'est donc vers eux que le Chasseur d'histoires se tourna, auprès de leur constance qu'il se réfugia. Quoi de plus logique, n'est ce pas ?
Ses pensées tourbillonantes, il avait sauté sur le premier cheval qu'il avait vu, non sans lancer au palefrenier de quoi le payer, et avait quitté Lectoure dans la foulée. Poussant sa nouvelle monture au galop, il avait rallié la forteresse en un rien de temps. Laissant la bête aux mains ahuries du garde, il s'était hâté de rejoindre le sanctuaire de la bibliothèque.
Ce n'est qu'à ce moment qu'il prit enfin le temps de se calmer. Il parcourut les rayons, sa main effleurant les couvertures sans âge, puis, avisant un des vieux fauteuils, il piocha au hasard sur une étagère, s'installa et se plongea dans ce monde de lettres et de papier.
Ses pensées tourbillonantes, il avait sauté sur le premier cheval qu'il avait vu, non sans lancer au palefrenier de quoi le payer, et avait quitté Lectoure dans la foulée. Poussant sa nouvelle monture au galop, il avait rallié la forteresse en un rien de temps. Laissant la bête aux mains ahuries du garde, il s'était hâté de rejoindre le sanctuaire de la bibliothèque.
Ce n'est qu'à ce moment qu'il prit enfin le temps de se calmer. Il parcourut les rayons, sa main effleurant les couvertures sans âge, puis, avisant un des vieux fauteuils, il piocha au hasard sur une étagère, s'installa et se plongea dans ce monde de lettres et de papier.
Rael- Spadassin
- Messages : 50
Date d'inscription : 20/05/2011
Re: Quand les histoires trouvent enfin leur place...
Une affiche, épinglée à la hate sur la porte de la bibliothèque...
CE N'EST PAS PARCE QUE LE CHASSEUR N'EST PLUS LA,QUE LES HISTOIRESDOIVENT S'OUBLIER...
LE COIN RESTE OUVERT A TOUS
AMIS ECRIVAINS, OU SIMPLE CURIEUX, N'HESITEZ PAS, L'ENDROIT EST A VOUS
Rael- Spadassin
- Messages : 50
Date d'inscription : 20/05/2011
Re: Quand les histoires trouvent enfin leur place...
Elle avait refermé la porte derrière elle.
Le panneau qui était épinglé dessus lui avait serré le cœur..Il était parti....
Bien plus que son départ c'est le silence dans lequel il s'était passé qui la blessait.
Pourquoi le chasseur d'histoires avait il fui la forteresse sans un mot d'adieu?
Séléna savait sa destination certes....Mais il n'était pas dans les habitudes de Nesa de filer comme un voleur...
La rouquine était lasse.
Le travail emplissait ses journées ,bien souvent même une partie de ses nuits...
Elle savait que, bien souvent elle aurait dû se rendre plus disponible pour certains et elle se reprochait amèrement de se laisser accaparer par les soucis de la ville...Des préparatifs .....De l'organisation...
Si encore tout ce qu'elle se donnait tant de mal à mettre en ordre satisfaisait les autres....Mais ,inévitablement il y avait ceux qui suivaient aveuglément et ceux qui freinaient des quatre fers....Qui renâclaient...Qui trouvaient que tout n'était pas parfait.....
Lasse oui elle l'était et elle n'avait même pas eu l'envie de chercher une oreille complice ce soir...
La porte close la protégeait et elle tira vers elle le premier livre à sa portée.
Elle se plongea dans la lecture jusque tard dans la nuit,dans un voyage immobile qui doucement ferma ses yeux fatigués.
Qu'on ne cherche pas la "patronne" .....Elle dormait ....Entourée des héros créés par le conteur.....
Le panneau qui était épinglé dessus lui avait serré le cœur..Il était parti....
Bien plus que son départ c'est le silence dans lequel il s'était passé qui la blessait.
Pourquoi le chasseur d'histoires avait il fui la forteresse sans un mot d'adieu?
Séléna savait sa destination certes....Mais il n'était pas dans les habitudes de Nesa de filer comme un voleur...
La rouquine était lasse.
Le travail emplissait ses journées ,bien souvent même une partie de ses nuits...
Elle savait que, bien souvent elle aurait dû se rendre plus disponible pour certains et elle se reprochait amèrement de se laisser accaparer par les soucis de la ville...Des préparatifs .....De l'organisation...
Si encore tout ce qu'elle se donnait tant de mal à mettre en ordre satisfaisait les autres....Mais ,inévitablement il y avait ceux qui suivaient aveuglément et ceux qui freinaient des quatre fers....Qui renâclaient...Qui trouvaient que tout n'était pas parfait.....
Lasse oui elle l'était et elle n'avait même pas eu l'envie de chercher une oreille complice ce soir...
La porte close la protégeait et elle tira vers elle le premier livre à sa portée.
Elle se plongea dans la lecture jusque tard dans la nuit,dans un voyage immobile qui doucement ferma ses yeux fatigués.
Qu'on ne cherche pas la "patronne" .....Elle dormait ....Entourée des héros créés par le conteur.....
séléna- Admin
- Messages : 2445
Date d'inscription : 30/08/2009
Localisation : Là où il faut qu'elle soit...
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